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La tête dans les nuages et les pieds sur terre : le duo gagnant des start-ups(avec l’appui de la science des rythmes cérébraux)

  • Photo du rédacteur: elenaburan
    elenaburan
  • 8 août
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 13 août

des start-ups

Les Français aiment à disséquer l’intelligence – qu’il s’agisse de l’esprit vif d’un philosophe ou du génie mathématique d’un ingénieur. Mais dans le monde des start-ups, l’intelligence n’est pas univoque : elle prend de multiples formes, et ce sont souvent les bonnes combinaisons qui font les meilleurs tandems entrepreneuriaux. Un cofondateur peut avoir la tête dans les nuages (visionnaire, créatif) tandis que l’autre garde les pieds sur terre (pragmatique, technicien) – et c’est cette alchimie qui donne naissance aux entreprises les plus innovantes.

En somme, la réussite d’une jeune pousse ne se résume pas à un quotient intellectuel élevé : plusieurs types d’intelligences complémentaires entrent en jeu.


La science des intelligences multiples – la typologie IPER

Depuis des décennies, des neurophysiologistes et psychologues ont analysé la structure asymétrique de notre cerveau, montrant que l’intelligence humaine ne se limite pas à un seul axe. Cette recherche (dure et patiente !) du XXe siècle a permis de dégager un modèle cohérent, la typologie IPER, fondée sur quatre pôles majeurs, chacun porté par une zone cérébrale dominante et un rythme cérébral distinct. On n’est donc plus dans le registre de la spéculation, mais bien dans l’observation objective et la mesure scientifique.


IPER, c’est :


Intuitif (Homo Intuitivus) : Le stratège, le visionnaire – associé au rythme alpha, qui facilite l’accès à une perception globale, la créativité et la capacité d’anticiper les schémas cachés.


Pratique (Homo Practicus) : L’expérimentateur, l’opérationnel – lié à l’activité sensorimotrice et aux rythmes rapides du cortex moteur, spécialiste du “faire” et du concret.


Ethique (Homo Ethicus) : Le gardien de la confiance, l’empathique – relié par pont alpha à l'intuition, mais pense aux gens, à ce qui leur arrivera quand nous avancerons, attention, dominant dans les sphères sociales et communicatives, assure la cohésion, l'écoute et les valeurs de groupe


Rationnel (Homo Rationalis) : L’analyste, le systémicien – branché sur le rythme bêta, synonyme de logique, de découpage, d’organisation rigoureuse.


Pourquoi cette typologie IPER est-elle fondamentale ?

Parce que chacun de ces pôles façonne nos façons d’agir, de penser, de communiquer. Les différences ne sont pas anecdotiques : elles ont une base biologique, et travailler avec d’autres types d’intelligence nécessite d’entraîner littéralement de nouveaux circuits neuronaux, de s’ouvrir à des rythmes cérébraux différents – bref, de cultiver un vrai respect mutuel.


L’intelligence sous toutes ses formes

Longtemps, on a cru qu’il n’existait qu’une seule forme d’intelligence, mesurée par le sacro-saint QI. Aujourd’hui, la pluralité d’intelligences est reconnue : à côté de l’intelligence logico-mathématique, Howard Gardner a mis en avant l’intelligence interpersonnelle, intrapersonnelle, créative… Mais la typologie IPER va plus loin, car elle relie ces formes à une base neurologique solide.


Dans le quotidien entrepreneurial, cela se traduit ainsi :

On connaît tous des personnes au QI élevé mais dépourvues de sens pratique (manque de Practicus), ou au contraire des « démerdards » peu académiques qui réussissent en affaires (fort Practicus, faible Rationalis).


Les entrepreneurs qui réussissent sont souvent ceux qui savent combiner plusieurs de ces intelligences – ou mieux, qui s’entourent de profils complémentaires.


Idéalement, une équipe de start-up aura :


Un esprit visionnaire (Intuitivus) pour voir plus loin, imaginer le futur.


Un profil analytique et technique (Rationalis) pour structurer, organiser et garantir la viabilité.


Un expert du relationnel (Ethicus) pour créer la confiance, écouter les clients, fédérer les équipes.


Un faiseur (Practicus) pour transformer les idées en prototypes et les prototypes en produits.


Peu de personnes réunissent toutes ces qualités au plus haut niveau – d’où l’importance de former une équipe fondatrice diversifiée sur l’axe IPER, et non une armée de clones.


Visionnaires & constructeurs : l’importance de la complémentarité

S’associer avec des gens qui nous ressemblent : tentant, mais piégeux. Qui comblera les angles morts ?


Un duo entrepreneurial fonctionne lorsqu’il marie un « pourquoi » (Intuitif/Ethique) et un « comment » (Pratique/Rationalis). La combinaison de ces pôles permet de “changer le monde” : ni l’inventeur solitaire, ni le gestionnaire pur, ni le communicant sans vision ne suffisent seuls.


Dans les équipes, l’idéal n’est pas d’avoir deux profils identiques mais une couverture complète des fonctions IPER. Les tensions peuvent surgir (le visionnaire reproche au technicien son manque d’audace, le technicien rappelle au rêveur les contraintes), mais ces frictions, bien gérées, renforcent le projet.


Exemple français : Mistral AI, ou la force d’un assemblage IPER

Regardons Mistral AI, jeune pousse tricolore qui a fait grand bruit en IA : trois cofondateurs, trois pôles – la vision, la technique, l’exécution. Résultat : ils ont séduit les investisseurs et se positionnent déjà face aux géants. Leur force ? La diversité IPER assumée, avec un CEO visionnaire, des experts R&D qui bétonnent la technique, et une équipe qui sait aussi attirer les talents et comprendre le marché.


Conclusion : Il faut de tout pour faire une start-up… et surtout les 4 pôles IPER

La vraie réussite, c’est l’alchimie des différences. Un esprit visionnaire sans ancrage concret flotte, un pur technicien sans vision avance à tâtons, un grand communicant sans innovation n’a rien à raconter. Quand les talents IPER se conjuguent, la start-up dépasse la somme de ses parties. C’est vrai pour la tech, comme pour n’importe quelle aventure humaine.À la française, on aime l’esprit critique et l’esprit d’à-propos : dans l’arène des start-ups, il faut les deux… et surtout les quatre axes IPER, fondés sur la science du cerveau et l’écoute de la diversité humaine.

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